L'anxiété a diminué chez les ados pendant le confinement

Ghada Choucri Mercredi 02 Septembre 2020-15:50:21 Jeunesse
L'anxiété a diminué chez les ados pendant le confinement
L'anxiété a diminué chez les ados pendant le confinement

C'est en tous cas ce qu'une étude de l'université de Bristol a constaté au Royaume-Uni, selon le site Slate.  Contre toute attente, la santé mentale des adolescents s'est améliorée durant le confinement, révèle une étude rapportée par le Science Times.  L'université de Bristol, avec le soutien de l'École de recherche de l'Institut national de recherche en santé pour la recherche en santé publique, a réalisé une étude comparative au sujet de l'impact de l'environnement scolaire sur la santé mentale des jeunes avant et pendant le confinement.  

Une baisse du stress et de l'anxiété  

Mille élèves provenant de dix-sept écoles du sud-ouest de l'Angleterre ont participé à l'enquête, qui a commencé en octobre 2019. Les scientifiques ont noté que 54% des adolescentes et 26% des adolescents étaient à risque d'anxiété parmi le panel. En mai 2020, soit après le confinement, ces même élèves ont été de nouveau interrogés et les taux concernant le risque d'anxiété chez les filles et les garçons ont été respectivement de 45% et 18%.  

Un résultat inattendu, comme l'explique Emily Widnall, autrice de l'étude, qui avait tout comme ses collègues « l'attente naturelle de voir une augmentation de l'anxiété» du fait du changement de vie radical engendré par la pandémie en si peu de temps. Même si certain·es participant·es ont ont vu leur niveau d'anxiété augmenter, «ce fut une grande surprise de découvrir que l'inverse était le cas pour beaucoup », a-t-elle commenté.  

 

Moins de pressions  

Emily Widnall a également constaté que les élèves qui se sentaient le moins à l'aise à l'école avant le confinement ont montré la plus importante baisse d'anxiété après le confinement. Les résultats obtenus « soulèvent des questions sur la façon dont l'environnement scolaire affecte le bien-être mental de certains jeunes adolescents », explique Emily Widnall. Globalement, le bien-être des élèves s'est amélioré au cours du confinement.  

Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence des questions intéressantes relatives aux principaux déclencheurs de la dépression et de l'anxiété chez les jeunes de 13 à 14 ans. L'enquête a aussi été l'occasion de donner un aperçu de l'état mental des adolescent·es sans certaines pressions associées à la vie scolaire, comme de devoir se battre pour obtenir de bons résultats ou contre la pression des camarades.  

Paradoxalement, d'après les résultats, il semble que les adolescent·es ont eu le sentiment d'être davantage connecté·es à leur école: une majorité a apprécié le fait de disposer de plus de temps pour parler individuellement à leurs enseignant·es. « Une explication possible pourrait être les nouvelles façons qu'ont trouvé les enseignants d'interragir avec leurs élèves via des plateformes numériques, ce que bien sûr les jeunes connaissent déjà très bien », indique Emily Widnall.  

Les résultats de cette étude pourront fournir des pistes afin d'améliorer la qualité de vie à l'école.  

  

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